7 séries HBO méconnues à découvrir absolument

Certains bijoux de la télévision passent souvent sous les radars. HBO, réputée pour ses séries à succès, cache aussi des pépites méconnues. Découvrez sept programmes remarquables qui mériteraient davantage d’attention de la part des amateurs de séries.

Quand l’excellence HBO s’efface : ces séries oubliées

Dans la vaste offre télévisuelle actuelle, dominée par les plateformes de streaming, il est facile d’ignorer que certaines productions remarquables de HBO se sont progressivement dissipées de la mémoire collective. Pourtant, derrière le succès mondial de titres comme « Game of Thrones » ou « The Last of Us », subsistent des perles rares dont l’ambition artistique ou la profondeur n’a pas reçu toute la reconnaissance méritée.

Des mini-séries saisissantes et des annulations précoces

La richesse du catalogue s’illustre notamment à travers des séries comme « Sharp Objects ». Adaptée du roman éponyme de Gillian Flynn, cette mini-série portée par une Amy Adams bouleversante met en scène une journaliste tourmentée revenue enquêter dans sa ville natale du Missouri sur la mort suspecte de deux jeunes filles. L’œuvre séduit par son atmosphère lourde et ses interprétations magistrales, offrant un contrepoint subtil à l’hyper-violence parfois gratuite du genre.

À l’autre bout du spectre, certaines créations ambitieuses n’ont jamais eu droit à une conclusion satisfaisante. On pense à « Carnivàle », fresque surnaturelle campée dans l’Amérique rurale des années 1930. Malgré une mythologie riche et un univers immersif, la série fut écourtée après deux saisons à cause d’un coût prohibitif et d’une audience en berne — un sort injuste pour ce précurseur des grandes séries à énigmes.

L’audace thématique au cœur de l’oubli

Parmi ces œuvres trop peu citées aujourd’hui, la dénonciation sociale occupe souvent le premier plan. Ainsi, « We Own This City », chronique glaçante de la corruption au sein du service de police de Baltimore avec Jon Bernthal en tête d’affiche, expose sans fard les dérives institutionnelles tout en offrant une prestation mémorable. De même, « I May Destroy You », récit poignant porté par Michaela Coel – également créatrice et scénariste –, explore les répercussions d’une agression sexuelle avec une finesse rarement atteinte sur le petit écran. Rappelons qu’elle devint la première femme noire récompensée aux Emmy Awards pour l’écriture.

Voici quelques autres titres qui ont marqué mais semblent avoir disparu des conversations :

• « Enlightened », comédie dramatique portée par Laura Dern sur la reconstruction personnelle après un burn-out.
• « Los Espookys », ovni humoristique hispanophone où un groupe d’amis monétise leur passion pour l’épouvante.
• « Watchmen », relecture contemporaine du comics culte mêlant réflexion sur le racisme et héritage super-héroïque.

Pourquoi ces chefs-d’œuvre méritent-ils qu’on y revienne ?

Si beaucoup furent acclamés par la critique et récompensés lors de grandes cérémonies, ces projets singuliers n’ont pas su trouver durablement leur public. L’arrivée continue de nouvelles productions semble reléguer ces audaces narratives à l’arrière-plan. Pourtant, leur capacité à interroger nos sociétés contemporaines et à renouveler les codes du storytelling télévisuel reste intacte — preuve que le génie créatif n’est pas toujours synonyme de longévité médiatique.

Redécouvrir ces séries oubliées permet non seulement d’apprécier la diversité et l’inventivité du paysage télévisuel signé HBO, mais aussi de saisir à quel point certaines œuvres continuent de résonner bien après leur diffusion initiale.