Abd al Malik : le rappeur se confie sur les épreuves vécues pendant la pandémie
Abd al Malik était l'invité dAnne Roumanoff et en a profité pour évoquer les difficultés rencontrées avec la crise sanitaire.
Régis Fayette-Mikano, plus connu sous son nom de scène Abd al Malik, est un rappeur, auteur, compositeur-interprète et réalisateur accompli qui a publié cinq albums solo entre 2004 et 2015. Autour de la quarantaine, le rappeur aujourd’hui âgé de 45 ans se tourne vers le cinéma avec Qu’Allah bénisse la France puis vers le théâtre. En 2019, il met en scène la pièce Les Justes d’Albert Camus au Théâtre du Châtelet.
Relativiser pour se rendre compte “de ce qui est vraiment important”
Comme tous les artistes de scène, il est impossible pour l’écrivain de se produire actuellement en concert. Les salles de spectacle, de concert, de théâtre, de cinéma ou encore d’opéra ont fermés. Invité d’Anne Roumanoff lundi 1er février 2021 sur Europe 1, il a évoqué pour l’émission Ça fait du bien les conséquences qu’ont eu pour lui la crise sanitaire. Venu présenté son dernier ouvrage publié aux éditions Michel Laffont, Réconciliation, il a expliqué avoir été contraint de déménager. Lorsque Anne Roumanoff lui dit : “Vous, avec le confinement, le Covid, vous avez dû déménager. Vous étiez dans les beaux quartiers, vous le dîtes dans le livre et vous êtes parti dans un quartier moins bien en fait. Vous aviez moins d’argent parce que tout s’est annulé“, il répond :
En fait, on était sur la route et vous savez, nous on est un peu des éternels précaires, on est des saltimbanques en fait. On va sur scène, à votre bon cœur d’une certaine manière.
Le rappeur qui appelait la semaine passée déjà dans l’émission L’invité de TV5 à transformer “ce moment cauchemardesque en opportunité” pour “s’attacher à remettre l’humain au centre” enfonce le clou :
Le fait d’avoir eu le Covid, le fait de s’être rendu compte du désespoir à la fois du sien propre, mais aussi celui des autres, ça permet de relativiser énormément et le fait de déménager, le niveau social baisse, etc., on relativise. On se rend compte de ce qui est vraiment important et ce qui ne l’est pas.