Alain Finkielkraut : après son dérapage sur LCI, il dénonce la “loi” des réseaux sociaux
Pour le philosophe et essayiste, la polémique a avant tout enflé à cause de l'emballement des réseaux sociaux.
Il y a un an déjà, Alain Finkielkraut choquait l’opinion en décriant l’intérêt du football féminin sur CNews. Il avait été contraint, suite à la polémique, de se justifier sur le plateau de l’émission C à vous. Mais aujourd’hui, les faits sont plus graves. Le polémiste et essayiste, habitué des plateaux de télévision, a même été renvoyé de LCI pour la vague de protestations qu’il a entraîné.
“Les réseaux sociaux font désormais la loi”
Sur le plateau de l’émission, le philosophe et enseignant évoquait l’affaire révélée par Camille Kouchner dans son ouvrage publié récemment, La familia grande. Dans celui-ci, elle révèle que son frère jumeau avait eu droit à des “visites nocturnes” de la part d’Olivier Duhamel, très proche de la famille. Les accusations de pédophilie ont conduit à l’ouverture d’une enquête. Pour Alain Finkielkraut, il s’agit d’un acte “très grave” et même “inexcusable”, comme il le confiait sur le plateau de LCI. Mais peu après, il a tenu des propos très controversés, en expliquant qu’ “on vous tombe immédiatement dessus” si les questions “Y a-t-il eu consentement ? À quel âge ça a commencé ? Y a-t-il eu ou non une forme de réciprocité ?” sont posées.
Enfonçant le clou, lorsque le présentateur lui rappelle qu’on parle d’un enfant, il corrigeait : “On parle d’un adolescent, c’est pas la même chose“. Quelque jours après la polémique, il reconnaît dans un entretien pour le Point avoir fait preuve de naïveté :
J’ai deux regrets. J’ai été naïf en oubliant que les réseaux sociaux font désormais la loi. Et j’ai été égoïste en oubliant que je n’étais pas le seul à porter mon nom. D’autres que moi qui devraient avoir le droit d’exister par eux-mêmes sont contraints de répondre de ce que la mauvaise foi ambiante appelle mes ‘dérapages’. Cela me serre le cœur.
Une façon comme une autre de minimiser la responsabilité des propos qu’il a tenu la semaine passée.