Brigitte Bardot : elle interpelle le ministre de la Justice dans l’affaire Elisa Pilarski
L'ancienne actrice et mannequin en appelle à Éric Dupond-Moretti pour tenter de sauver Curtis, le chien mise en cause dans le décès de la jeune femme
Le 16 novembre 2019, Elisa Pilarski était retrouvée sans vie dans la forêt de Retz, dans l’Aisne. Elle avait été aperçue la dernière fois en compagnie de Curtis, le chien de son compagnon, un American Pit Bull Terrier. Ce dernier est soupçonné d’avoir mis fin aux jours de la jeune femme. Au moment des faits, une chasses à courre se déroulait à proximité. Jusqu’il y a peu, le doute demeurait ainsi quant à l’identification de l’attaquant, le procureur de la République ayant fait état d’une action résultant de plusieurs chiens.
“Je fais appel non pas à l’homme mais au ministre”
Le 30 octobre, une autopsie vétérinaire a cependant certifié que le corps de la jeune femme, enceinte de plusieurs mois au moment des faits, ne gardait de traces de dents que de l’American Pit Bull Terrier ; le 3 novembre, une analyse génétique montrait de plus que seul Curtis était impliqué dans la mort d’Elisa Pilarski. Dans l’information judiciaire en cours pour homicide involontaire, le coupable semble ainsi tout désigné, et l’issue de l’affaire devrait conduire à son euthanasie, seule peine possible pour les animaux — sauf si la contre-expertise demandée par le compagnon de la jeune femme aboutie à une conclusion différente.
Dans cette affaire, Brigitte Bardot n’est pas restée indifférente. Passée d’actrice-chanteuse-mannequin à héraut de la condition animale, elle a adressé une lettre ouverte à Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice. Pour elle, “La peine de mort a été abolie en France, elle ne doit pas être prononcée à l’encontre de Curtis” tant que la lumière n’a pas été faite sur des “zones d’ombre“, au risque de “condamner à mort un innocent“. Si elle connaît les positions de l’homme d’état, auquel tout l’oppose, elle dit faire appel “non pas à l’homme mais au ministre“.
#ElisaPilarski
Lettre ouverte à @E_DupondM sur le drame d'Elisa Pilarski "La peine de mort a été abolie en France, elle ne doit pas être prononcée à l’encontre de Curtis dont la culpabilité est loin d’être établie même si elle arrange tout le monde." https://t.co/Ahf0yEtV0R pic.twitter.com/EVcM2PcDSu— BRIGITTE BARDOT (@brigitte_bardot) November 16, 2020