Claude François : le chanteur était tyrannique et une “ordure” selon Roger Morizot
Il n'avait pas que le vice d'être attiré par les jeunes filles.
Malgré son décès accidentel il y a plus de 43 ans, Claude François reste toujours une figure importante de la variété française. Grâce à des tubes tels que Le téléphone pleure, Alexandrie Alexandra, Le lundi au soleil ou encore Belles ! Belles ! Belles !, il reste non seulement dans les mémoires mais également sur les ondes et dans la culture populaire de manière générale. S’il a pu s’accomplir grâce à une éthique professionnelle inflexible, il était également très dur avec les personnes qu’il employait, notamment ses danseuses.
“J’ai failli lui mettre des coups”
Hier paraissait un livre qui revient sur son caractère irascible. Roger Morizot, ancien régisseur de l’Olympia publiait le 11 février un ouvrage intitulé Je les ai tous vus débuter dans lequel il dresse un portrait au vitriol de Claude François. Il revient notamment pour le site Welcome To The Jungle sur son expérience personnelle avec le chanteur :
Ah il y en a eu de sacrés têtes de lard… Claude François, par exemple, une ordure. J’ai failli lui mettre des coups à lui. Il parlait mal à ses danseuses, à ses musiciens, il insultait les techniciens… Mais dès qu’il a touché aux gens qui travaillaient à mes côtés je l’ai chopé par le col et je lui ai ordonné qu’il s’excuse auprès d’eux. Il a refusé et il est parti en trombe pour téléphoner à Coquatrix, lui dire que j’avais voulu le frapper.
Coquatrix m’a convoqué dans mon bureau pour me demander des explications et je lui ai dit : “Je rentre chez vous dans votre bureau et je vous traite d’enculé, qu’est-ce que vous faites ?” Il était hébété. Plus tard, Claude François est venu s’excuser devant tout le monde. Il est venu me voir en m’appelant “doudou” de sa voix mielleuse mais je l’ai arrêté tout de suite. Je lui ai dit “ah non, certainement pas à moi”. Après ça a fini par s’arranger, parce que dans le métier il le faut, mais je l’avais à l’œil celui-là.
Une anecdote qui abime un peu plus le portrait d’un chanteur déjà critiqué pour son attirance envers les jeunes filles. Dans une interview, il confiait à ce sujet :
Je suis aujourd’hui bien plus volage que je ne l’ai jamais été, alors que quand j’étais plus jeune, j’étais beaucoup plus fidèle. Et même quand je suis fidèle, je suis volage car je suis fidèle à ma façon. C’est-à-dire que je suis fidèle avec l’esprit mais pas avec le corps.
J’aime jusqu’à 17-18 ans, après je commence à me méfier. Bien sûr, j’ai des aventures au-delà de 18 ans, heureusement, mais après 18 ans je me méfie, parce que les filles commencent à réfléchir, elles ne sont plus naturelles, ça commence même quelques fois avant.
Un chanteur populaire certes, mais loin d’être un saint…