Éric Zemmour : le polémiste visé par une nouvelle accusation d’agression sexuelle
Déjà condamné pour injure et provocation à la haine raciale, le polémiste réputé pour sa rhétorique sécuritaire est accusé par deux nouvelles victimes présumées d'agressions sexuelles.
Après une violente diatribe sur l’islam et l’immigration en septembre 2019, Éric Zemmour avait été condamné pour à 10 000 euros d’amende le 25 septembre 2020 par le Tribunal de grande instance de Paris pour “injure et provocation à la haine” ; quelques jours plus tard, le 1er octobre 2020, le parquet de Paris ouvrait une enquête pour “provocation à la haine raciale” et “injures publiques à caractère raciste” après qu’il ait qualifiés les migrants mineurs de “voleurs”, “assassins” et “violeurs”. En conséquence, la chaîne Cnews qui héberge les propos débridés du polémiste a été condamné à payer 200 000 euros d’amende.
“Je me sentais salie”
Sur les plateaux des émissions qu’il a fréquenté, son comportement n’était pas plus correct si l’on en croit les différentes accusations d’agressions sexuelles portées contre lui. À ce jour, six femmes ont dénoncés de tels actes. Mais de nouvelles révélations suite à une enquête de Mediapart porte désormais à huit le nombre de victimes présumées. Une attachée de presse rapporte ainsi qu’au cours d’un échange avec l’essayiste celui-ci a subitement posé sa main sur sa cuisse avant de la retirer devant la protestation de la jeune femme. Puis dans un échange de SMS le même week-end, en avril 2018, le polémiste qui n’est pas intéressé par la séduction selon l’attaché de presse écrit un message glaçant : “Alors j attendrai que vous m invitiez chez vous pour vous violer !“.
Une autre, ancienne stagiaire au Figaro, raconte avoir été invitée à boire un verre avec le journaliste et espérait obtenir des conseils de carrière mais il a, comme dans le premier cas, posé sa main sur la cuisse de la jeune femme de 23 ans à l’époque, qu’il a ensuite suivi jusqu’à la rédaction du journal où, dans un ascenseur, il l’a “embrassée de force, mais très franchement” alors qu’elle avait fait comprendre qu’elle n’était pas consentante. “J’étais vraiment mal, démunie. Je me sentais salie” raconte-t-elle au journal d’investigation. Éric Zemmour n’a pas répondu aux sollicitations de Mediapart.