Fantastic Four : First Steps – Réussi, mais une faiblesse vient tout bouleverser
Le nouveau film "Fantastic Four: First Steps" s’est rapidement imposé dans l’univers Marvel, captivant les fans par sa fraîcheur. Pourtant, un point faible inattendu se démarque, surprenant autant les lecteurs que les critiques spécialisés.
Tl;dr
- Johnny Storm peine à trouver sa place dans l’équipe.
- L’approche moderne diffère trop des versions précédentes.
- Comparaison maladroite avec Iron Man dans le final.
Un défi d’adaptation pour le MCU
Transposer les membres des Fantastic Four du papier à l’écran n’a jamais été une entreprise aisée. Si, sur les pages de « la plus grande revue de comics du monde », selon la célèbre formule de Stan Lee, leur dynamique fonctionne à merveille, au cinéma, la donne est toute autre. Contrairement aux habituels récits de super-héros centrés sur un protagoniste solitaire, ces quatre aventuriers forment avant tout une famille soudée, un concept qui bouscule les codes traditionnels du genre — bien loin des équipes « famille trouvée » telles que les Avengers ou les Guardians of the Galaxy.
Des personnages en quête d’identité
Dans « The Fantastic Four: First Steps », cette singularité familiale a parfois ses revers. Certes, Reed Richards (Pedro Pascal) et Sue Storm (Vanessa Kirby) s’imposent naturellement comme le pilier parental du groupe. Mais côté seconds rôles, Ben Grimm (Ebon Moss-Bachrach) et surtout Johnny Storm (Joseph Quinn) apparaissent en retrait, voire en perte de repères. Johnny, tour à tour décrit comme « oncle » puis frère cadet ou simple adolescent attardé féru de céréales, semble naviguer sans véritable cap.
Là où d’anciennes versions du personnage jouaient ouvertement la carte du playboy fougueux et irrévérencieux (pensons à l’interprétation de Chris Evans, ou même au clin d’œil fait à la version Marvel Comics), Quinn prend résolument le contre-pied : il souhaite un Johnny plus doux, moins égoïste… quitte à lui retirer sa saveur première. Résultat : le personnage devient paradoxalement lisse et hésitant.
L’ombre d’Iron Man plane sur le final
Un autre choix scénaristique interpelle : la décision d’offrir à Johnny une scène sacrificielle qui rappelle furieusement celle de Tony Stark/Iron Man, incarné par Robert Downey Jr., dans « Avengers ». Johnny s’apprête à se jeter dans un portail pour sauver sa famille face à Galactus — geste noble mais qui résonne curieusement creux ici. Là où Stark évoluait d’un égoïsme flamboyant vers l’altruisme total, Johnny n’a pas véritablement changé durant ce film : il commence gentil, finit gentil… Difficile alors d’être ému par ce parallèle appuyé.
Bilan mitigé pour le Human Torch nouvelle génération
Certes, tout n’est pas perdu : on peut espérer que les prochaines aventures offrent davantage d’épaisseur aux personnages secondaires des Fantastic Four. Après tout, Quinn possède indéniablement le talent nécessaire pour incarner un Johnny Storm marquant. Pour l’heure cependant, difficile de ne pas regretter l’absence du mythique « Flame On ! » — une omission symptomatique d’un personnage qui cherche encore sa voix au sein de cette nouvelle incarnation cinématographique.
