Gérard Louvin : quatre autres personnes portent plainte pour agressions sexuelles et viols
Fin janvier, le producteur était visé par une plainte. De nouvelles personnes se sont jointes à sa voix pour dénoncer des faits qui auraient eu lieu au cours des années 1980 et 1990.
Le 25 janvier dernier, nous apprenions que l’ancien directeur de la Star Academy et chroniqueur de TPMP Gérard Louvin était accusé avec son mari Daniel Moyne de viol. Les faits se seraient déroulés au début des années 1980, et s’ils sont proscrits, il reste que la victime présumée a décidé de livrer son témoignage à la justice afin de “se voir reconnaître son statut de victime” et d'”entamer un processus de reconstruction personnelle“.
“Un système au schéma répétitif”
La personne accusant Gérard Louvin et son époux n’est autre que son neveu, Olivier A. Son oncle est désormais visé par trois chefs d’accusation : viols sur mineur de moins de 15 ans par ascendant, complicité de viols sur mineur de moins de 15 ans par ascendant et corruption de mineurs. L’avocat de Gérard Louvin dénonçait un “chantage permanent à l’argent de la part d’Olivier, parce qu’il pense que Gérard est très riche, donc il lui demande de l’argent sous peine de déposer plainte” tandis que l’avocat de son mari a déclaré : “L’affaire Duhamel a libéré la parole des victimes d’inceste, c’est une aubaine, mais ces affaires très graves ne doivent pas devenir des prétextes à des extorsions de fonds.” Sous forme de contre-attaque, l’avocat du producteur avait annoncé porter plainte pour “tentative d’extorsions de fonds” et “dénonciation calomnieuse“.
L’affaire se complique aujourd’hui cependant : Le Monde, qui avait recueilli le témoignage d’Olivier A., rapporte que quatre autres hommes portent plainte pour agressions sexuelles et viols. D’après le journal, le couple aurait profité de sa notoriété “pour abuser de sa position dominante” et demandait régulièrement à leur neveu d’inviter des amis. L’un deux, auditionnés par la police en 2014, en fait un témoignage glaçant que rapporte Le Monde :
Tout se passait en douceur, les caresses, puis les masturbations et les fellations […] Dans ses souvenirs de jeune adolescent, Thomas [le prénom a été changé, ndlr] garde l’image que tout cela était formulé sous forme de jeux. Comme si tout était normal.
Le journal écrit : “Les différents témoignages et éléments recueillis par Le Monde dessinent un système au schéma répétitif, ayant concerné plusieurs jeunes garçons“. De son côté, Gérard Louvin dénonce des « ragots tout aussi hallucinants que malveillants » et se « demande si nous ne sommes pas en train de faire le procès de l’homosexualité“.