James Gunn de DC Studios réplique brillamment aux fans racistes de Peacemaker

Image d'illustration. PeacemakerDC / PR-ADN
Face à des réactions racistes émanant de certains admirateurs de la série Peacemaker, James Gunn, le responsable de DC Studios, a choisi de répondre publiquement. Sa réaction suscite l’approbation et met en lumière sa position ferme contre le racisme.
Tl;dr
- Peacemaker découvre une réalité alternative nazie : Earth-X.
- James Gunn aborde sans détour le racisme et la violence.
- L’épisode 6 suscite choc et réflexion sur HBO Max.
Un univers renversant pour Chris
Dans cette seconde saison de « Peacemaker », le spectateur retrouve Chris — incarné par John Cena — apparemment en paix dans un monde où son frère Keith (David Denman) et son père, l’inquiétant Auggie (Robert Patrick), sont miraculeusement vivants. Mais derrière ces retrouvailles, certains indices visuels laissaient présager une réalité plus sombre. La révélation, cruelle, tombe : Chris a été plongé dans l’univers parallèle d’Earth-X, version dystopique des États-Unis où le Troisième Reich a triomphé et où le drapeau américain arbore désormais une sinistre croix gammée à la place des étoiles. Le personnage principal, fidèle à lui-même, demeure étrangement aveugle à cet environnement glaçant.
L’audace assumée de James Gunn
À la barre du projet, le créateur James Gunn n’a pas cherché à édulcorer ce tournant scénaristique. Interrogé par GQ, il confie : « We’re like, ‘let’s not be bashful about this. Let’s just do the story that we want to do, and I don’t want to have to pull punches with it’ […] And it’s interesting because there hasn’t been that sort of… I have a few racists that have called me polarizing, but I’m okay with being polarizing and letting racists fall to the wayside. ». Ce choix de ne pas faire de compromis face aux thèmes sensibles s’impose comme une extension logique des sujets abordés dès la première saison — notamment l’affrontement avec les idéologies suprémacistes blanches.
L’impact d’une scène marquante
Le retournement brutal de l’épisode « Ignorance is Chris » ne se limite pas au malaise provoqué par la redéfinition du drapeau américain. L’atmosphère devient véritablement oppressante lors d’une séquence où Adebayo, interprétée par Danielle Brooks, se retrouve poursuivie en pleine journée par une foule de riverains blancs dans un quartier cossu. La symbolique raciale ne laisse aucune ambiguïté et frappe fort : la menace pesant sur Adebayo est aussi contemporaine qu’universelle.
Gunn, soucieux d’éviter tout sensationnalisme gratuit, a pris soin d’impliquer l’actrice avant de tourner cette scène difficile : « I wanted to make sure she was okay with everything. », explique-t-il.
Sensibilité et satire sous tension
Entre satire mordante et réflexion sur les ressorts de l’extrémisme ordinaire, Gunn assume pleinement sa démarche. Il reconnaît les difficultés liées à ce type de narration : « We’re dealing with racism and at the same time, there’s humor in this episode. And so, you’re dealing with something very delicate and yet we’re not being delicate about it — but I don’t think we’re not being delicate in a non-thoughtful way. ». Une posture qui illustre la volonté du créateur d’utiliser le prisme du divertissement pour interroger frontalement les dérives identitaires et leur banalisation.
Pour mémoire, les six premiers épisodes de la saison sont disponibles sur HBO Max.
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