Kanye West : très en colère contre son label, il se déchaîne sur Twitter
Le rappeur veut prendre possession de ses Masters pour avoir le contrôle légal total sur sa musique. Pour cela, il va devoir batailler avec Sony, Vivendi et Universal, les ayant-droit sur son œuvre.
Kanye West ne décolère pas. Depuis hier soir, il s’est lancé dans une guerre contre les labels qui l’ont aidé à distribuer et réaliser ses albums, et documente sur Twitter l’ensemble du processus. Cependant, il semble aussi divaguer. Il faut en effet garder à l’esprit que le rappeur américain est atteint de trouble bipolaire, un syndrome qui affecte sa vie et constitue une des raisons pour lesquelles la télé-réalité L’incroyable Famille Kardashian aurait été arrêté.
Un objectif pour Ye : récupérer ses Masters
De la même manière que Taylor Swift a du batailler contre Scooter Braun lorsque celui-ci a racheté le label Big Machine et l’ensemble des masters pour 300 millions de dollars, Kanye West conduit une bataille rangée contre Vivendi et Universal pour reprendre possession de ses masters. Ceux-ci permettent aux labels d’avoir une latitude complète sur une discographie, pour publier remixes, compilation, best-of et autres albums posthumes. D’après le premier tweet de Ye sur le réseau social à l’oiseau bleu, il se défend d’être au service de l’industrie musicale et semble vouloir fédérer d’autres rappeurs.
I’m not industry bro … I don’t care… I’m in service to Christ … we need world healing … I miss my brothers… I refuse to argue with black men on labels we don’t own… even twitter
— ye (@kanyewest) September 15, 2020
Le second tweet évoque les contrats signés par d’autres artistes auprès de Sony et Universal, Kanye West écrit “je ne laisserai pas les miens devenir esclaves” avant de comparer l’industrie musicale et la NBA aux navires négriers et de se dire le “nouveau Moïse“.
I need to see everybody’s contracts at Universal and Sony
I’m not gonna watch my people be enslaved
I’m putting my life on the line for my people
The music industry and the NBA are modern day slave ships
I’m the new Moses
— ye (@kanyewest) September 15, 2020
Dans un autre message, il se fait la promesse que ses enfants seraient en possession de ses masters. Une idée qui constitue le fil rouge de ses nombreux tweets, entrecoupés d’extraits de la Bible (Éphèses, Romains, Psaumes, Philistins, Épître aux Colossiens, …).
My kids gonna own my masters
— ye (@kanyewest) September 15, 2020
De fil en aiguille, Kanye West est mis en contact avec Katie Jacobs, qui a un siège à la direction de Vivendi, puis Arnaud De Puyfontaine, tout en se proposant de faire obstruction aux labels avec J. Cole, Drake, Kendrick Lamar pour reprendre les droits de leur musique — il dénonce alors l’argent empoché par les labels : “Ne nous disputons pas les uns les autres alors que quelqu’un que nous ne connaissons pas en Europe est payé et met cet argent dans un fonds spéculatif“.
We need Me J Cole Drake Kendrick all in a room 2gthr … it’s time to get free… we will not argue amongst each other while somebody we don’t know in Europe is getting paid and putting that money in a hedge fund
— ye (@kanyewest) September 15, 2020
Finalement, il décide qu’il va s’entretenir avec Vincent Bolloré lui-même, avant de demander à plusieurs reprises à sa communauté de prier pour lui. Une tirade encore en cours qui pourrait ne mener nulle part, mais qui pourrait tout aussi bien lancer une vague de remises en question des pratiques contractuelles de l’industrie musicale par les artistes les plus en vus.