Après avoir expliqué pour elle avait agressé Edwy Plenel, le journal co-fondé par ce dernier réplique et dénonce des "contrevérités".
La passe d’armes continue entre Mediapart et la réalisatrice Maïwenn. Dimanche 11 juin, dans les colonnes du Journal du Dimanche, elle expliquait avoir agressé le cofondateur du site d’investigation Edwy Plenel après une publication d’extraits de son « audition » dans l’affaire Luc Besson, père de sa fille, accusé de viol par une actrice.
Elle y disait ainsi :
Je ne reproche pas à Mediapart les enquêtes qu’ils ont menées concernant Luc Besson. Je leur reproche ce qu’ils m’ont fait à moi.
Maïwenn : « J’ai ressenti un viol moral »
Ce qu’elle reproche au media indépendant, c’est la publication en 2021 « article avec des bouts de (son) audition » datant de juin 2020.
Elle écrit :
C’est un cataclysme. (…) J’ai ressenti un viol moral. Si rien ne justifie que l’on s’en prenne à un journaliste, rien ne justifie que l’on viole l’intimité d’une femme.
Mediapart : « Nous ne sommes pas dupes »
Dans un billet de blog intitulé Maïwenn et Mediapart : des contresens et des mensonges, la réponse ne s’est pas faite attendre, avec le but affiché d‘ »apporter des précisions factuelles et (…) corriger des contrevérités manifestes ».
Sous la plume de la journaliste Lénaïg Bredoux, Mediapart rappelle la réalisatrice vise un article qui « dresse (alors) le bilan de la procédure judiciaire dont les investigations s’achèvent ».
Et que :
Le nom de Maïwenn ne figure ni dans le titre, ni dans le chapô, ni même dans les deux premiers tiers de cet article. Elle n’en est ni l’objet, ni le cœur : sur les 13 700 signes qu’il contient, seuls 1 800 portent sur les éléments que la réalisatrice a livrés à la justice dans le cadre de l’enquête préliminaire visant Luc Besson.
Une audition révélée par d’autres médias
La journaliste ajoute que « Son audition avait été révélée par de nombreux médias plusieurs mois auparavant (dans Paris-Match, Le Point, Madame Figaro, dans la presse people). Il était donc inconcevable de ne pas mentionner à notre tour la version de Maïwenn ».
En ce qui concerne l’accusation de « viol moral », Lénaïg Bredoux s’interroge : « comment oser (…) (en parler ». Elle ajoute que « Mediapart n’a fait état que d’éléments d’intérêt public, et choisi délibérément de ne pas citer ceux qui étaient sans lien avec l’affaire Besson ».
Autre question posée dans le billet de blog :
Et pourquoi l’énoncer aujourd’hui à propos de Mediapart et pas des autres médias, deux ans après ? C’est absolument incompréhensible.
