La Servante Écarlate : le réalisateur se confie sur les difficultés rencontrées avec le Covid
Produire avec une équipe réduite et avec les contraintes des quarantaines fait partie des défis relevés par la série.
En 2017, Hulu lançait une série qui a immédiatement été populaire : La Servante Écarlate ou The Handmaid’s Tale en VO. S’appuyant sur le roman féministe-dystopique de Margaret Atwood publié en 1985, l’histoire raconte comme une caste d’hommes puissants renverse le gouvernement américain pour fonder une théocratie autoritaire militarisée où l’homme fait la loi au nom de Dieu, dans un avenir où l’humanité étant de moins en moins féconde, les femmes procréatrices sont rassemblées en “servantes” pour repeupler l’enclave de Gilead, qu’elles le veulent ou non.
“Il a été difficile d’envoyer nos acteurs au Canada”
Tôt ou tard surgit une résistance formée par des servantes, dont fera rapidement partie l’héroïne, June/Offred (Elisabeth Moss) qui cherche à récupérer son enfant. Après quatre saisons pleines de péripéties (quand le livre est lui plutôt court), la série ne semble toujours pas approcher de sa conclusion. Toutefois le showrunner Bruce Miller a effleuré celle-ci lors d’un échange avec les journalistes américains et canadiens de la Television Critics Association, ainsi que les challenges rencontrés dans la production en temps de coronavirus.
La série, tournée dans les environs de Toronto au Canada, a du faire face aux restrictions de la province d’Ontario, qui imposait jusque récemment encore une quarantaine de 14 jours, un obstacle qui n’a pas été sans conséquences :
Le plus grand changement est qu’il a été difficile d’envoyer nos acteurs au Canada. Nous avons donc été retenu de faire d’en faire jouer certains dans des épisodes simplement parce qu’ils n’avaient pas assez de temps dans leur emploi du temps. […] Les réalités pratiques de la production et de la réalisation de la série sur le terrain étaient très difficiles, mais les gens devant la caméra, pour la plupart, nous avons essayé … de protéger cet espace.
Nous avons réduit le nombre de personnes dans les scènes et les lieux […] Parfois nous avions cinq personnes devant la caméra, parfois nous pouvions avoir 20 personnes devant la caméra. Nous avons donc constamment fait des ajustements au scénario et à l’histoire toute la saison.
La série a récemment acquis les droits de The Testaments, la suite du roman de 1985, publiée en 2019, aussi le showrunner ne se voit pas terminer la série de sitôt :
Tant que [Elisabeth] fera ça avec moi, je continuerai. Il y a beaucoup de vie dans cette histoire. Je suis certainement fasciné par ce qui se passe dans The Testaments et si cela doit faire partie de notre avenir en tant que série, c’est une question importante.
De quoi rassurer les fans inconditionnels de la série Hulu.