Les confidences de Tom Selleck sur sa non-participation à la saga Indiana Jones

Image d'illustration. Indiana Jones 5Lucacsfilm / Disney / PR-ADN
Tom Selleck, longtemps pressenti pour incarner Indiana Jones avant que le rôle ne revienne à Harrison Ford, partage aujourd’hui son ressenti sur cette occasion manquée et l’impact que ce choix a eu sur sa carrière à Hollywood.
Tl;dr
- Tom Selleck a failli incarner Indiana Jones.
- Son contrat avec CBS l’a empêché d’accepter le rôle.
- Selleck n’a aucun regret et a percé grâce à Magnum, P.I..
Un costume iconique inspiré du passé
Difficile aujourd’hui d’imaginer Indiana Jones sans la silhouette de Harrison Ford. Pourtant, ce rôle aurait pu échoir à un autre visage tout aussi emblématique. Lorsqu’il endosse pour la première fois le fameux blouson de cuir, Ford s’étonne : « Pourquoi porter une veste en cuir dans la jungle ? Il fait chaud ici, non ? » s’amuse-t-il alors. La vision originelle de George Lucas et Steven Spielberg s’inspire des aventuriers du grand écran des années 1930-40, mais aussi de figures comme Fred C. Dobbs (interprété par Humphrey Bogart) ou Harry Steele (Charlton Heston). Toutefois, un homme a façonné l’apparence si reconnaissable d’Indy : le dessinateur Jim Steranko. Dans ses esquisses initiales pour « Raiders of the Lost Ark », il imagine un héros taillé comme une armoire à glace — bien loin de la carrure finalement adoptée.
L’occasion manquée de Tom Selleck
Avant que Ford ne soit choisi, plusieurs comédiens passent des essais. Parmi eux, Tom Selleck, dont la prestation face à Sean Young enthousiasme Spielberg : « Il ressemble exactement au dessin de Steranko ! » se souvient le réalisateur dans le livre référence de J.W. Rinzler sur la saga. Mais une ombre plane : l’acteur est déjà sous contrat exclusif avec la chaîne CBS, qui produit la série policière « Magnum, P.I. ». Les négociations se corsent ; malgré les efforts conjoints de Lucas et Spielberg pour concilier les deux projets, la chaîne refuse catégoriquement de libérer sa future star.
Selleck philosophe sur son destin d’Indy manqué
Interrogé récemment lors de la promotion de ses mémoires « You Never Know », Selleck revient sur cet épisode déterminant : « On m’a offert le rôle et j’en avais envie… Mais CBS s’y est opposé jusqu’au bout. » Un refus qui aurait pu laisser des regrets tenaces. Or, l’intéressé relativise avec lucidité : « Cela n’a jamais été un lot de consolation. ‘Magnum’ était ce qu’il me fallait. » Devenu immédiatement une figure populaire du petit écran dès 1980 grâce au succès phénoménal du programme, l’acteur n’en garde aucune amertume.
En réalité, ce jeu de chaises musicales aura influencé jusqu’à l’esthétique du film : le design d’Indiana Jones est repensé pour coller à la silhouette plus fine de Ford. Au final, cette redistribution des cartes profite à tous : Ford décroche son rôle fétiche et trouve rapidement grâce aux yeux de Ridley Scott pour « Blade Runner », tandis que Selleck conquiert durablement le cœur du public télévisuel.
L’héritage d’un casting contrarié
On retiendra surtout que derrière chaque mythe hollywoodien se cache souvent un choix contrarié ou un hasard heureux. Pour Indiana Jones comme pour Magnum, c’est peut-être dans ce que chacun a raté qu’il faut chercher ce qui a rendu leur légende possible.
