Luc Besson : le réalisateur placé sous le statut de témoin assisté les accusations de viol
Accusé par neuf femmes de viol, Luc Besson est sous le coup d'une instruction ouverte par une juge du parquet de Paris. Pour l'avocat du scénariste toutefois, le doute n'est pas permis quant à l'innocence de son client et cette nouvelle étape vient le prouver.
Le Cinquième Élément, Le grand bleu, Taxi, Nikita ou encore Léon : Luc Besson a marqué durablement le cinéma français de son empreinte. Depuis 2018, le réalisateur et scénariste est cependant accusé de violences sexuelles et une enquête a été ouverte par une juge d’instruction.
“Les faits reprochés à Luc Besson n’ont aucun fondement”
En France, le mouvement #MeToo s’est transformé en #BalanceTonPorc mais le principe est le même : dénoncer le harcèlement sexuel, les attouchements, les agressions, les viols. Si Harvey Weinstein, Kevin Spacey ou Louis C.K. sont tombés aux États-Unis suites à de telles accusations, en France c’est le réalisateur Luc Besson qui exemplifie le mouvement. En mai 2018, l’actrice Sand Van Roy porte plainte contre Luc Besson pour viol ; la jeune femme aurait entretenu une liaison avec lui et décrit une relation sexuelle “sans grande douceur” d’après les propos recueilli à l’époque par le Journal du Dimanche. Suite à sa plainte, cinq autres femmes ont témoignés contre le réalisateur, puis d’autres encore, portant à neuf le nombre de femmes qui se disent victimes du cinéaste.
La plainte de Sand Van Roy à l’encontre de Luc Besson était cependant classée sans suite par le parquet de Paris début 2019. Qu’à cela ne tienne, la juge d’instruction Laurence Lazerges a rouvert une enquête en octobre 2019 et l’avocat de Sand Van Roy déposait plainte avec constitution de partie civile. C’est parce qu’il est nommé dans une plainte avec constitution de partie civile que Luc Besson a été placé sous le statut de témoin assisté le 25 janvier 2021. Il peut ainsi être entendu par la juge d’instruction, mais des indices de sa culpabilité demeurent. Pour son avocat, Maître Marembert “Cette décision vient confirmer une nouvelle fois que les faits reprochés à Luc Besson n’ont aucun fondement“. Ce sera à la juge d’en décider.