Michel Onfray : il tacle Emmanuel Macron qui “n’aime pas le peuple Français”
Le très prolifique auteur a dénoncé les propos du président de la République tenus hier à l'université de Paris-Saclay.
Le philosophe, poète et essayiste Michel Onfray est connu pour être hédoniste et épicurien, mais aussi un auteur très prolifique qui publiait en 2019 son centième ouvrage. D’écrits sur l’art à la politique en passant par sa fameuse Contre-histoire de la philosophie, il a publié en 2020 quatre ouvrages, et devrait maintenant ce rythme cette année. Libertaire, opposé au gouvernement, s’est prononcé plusieurs fois contre Emmanuel Macron.
“Il ne comprend pas la douleur et la souffrance du peuple français”
Touché par le coronavirus, l’auteur avait vécu la maladie comme une expérience traumatisante et déclarait sur CNews : “Ce que j’ai vécu, je ne veux pas que les autres le vivent“. Lorsqu’il le président a annoncé un “plan quantique” d’1,8 milliard d’euros pour “mettre la France dans le trio de tête mondial des technologies quantiques” selon Le Monde, il a également critiqué la réponse des français face aux mesures gouvernementales imposées depuis mars dernier : confinement, fermetures des bars et restaurants comme des cinémas et salles de spectacle, couvre-feu, port du masque non imposé puis obligatoire dans les lieux publics… Il a alors prononcé cette phrase qui a fortement fait réagir le philosophe :
Ce qui va avec la défiance française, c’est aussi cette espèce de traque incessante de l’erreur. C’est-à-dire nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. Ce n’est pas comme ça qu’on fait face à la crise ou qu’on avance.
Pour Michel Onfray, invité de CNews ce matin face à Laurence Ferrari, c’en est trop :
Il y a un profond mépris… J’allais dire des Français, mais de tout ce qu’il n’est pas lui et peut être son épouse. On a vraiment l’impression qu’il n’aime pas les gens, qu’il n’aime pas la France, qu’il n’aime pas le peuple français. Il ne comprend pas la douleur et la souffrance du peuple français.
Pour expliciter son propos, il est revenu sur les mois de manifestation des gilets jaunes et les violences policières qui ont été qualifiées par certains médias de “répression” et d’ “entrave au droit de manifester” :
Il a envoyé la police et la gendarmerie frapper les gilets jaunes qui racontaient leur souffrance. Les gilets jaunes nous ont juste dit au début “Vous augmentez le prix de l’essence mais on ne pourra pas suivre. Ce n’est pas qu’on ne veut pas, c’est qu’on ne peut pas”. […] On ne peut pas gouverner la France quand on méprise les Français.