Michel Sarran : le chef met fin à la polémique qui le lie à des dîners clandestins
Non seulement il n'a pas présidé à l'organisation des dîners, mais il n'a de plus fait que signé la carte des menus.
L’affaire des dîners clandestins a fait à juste titre grand bruit : si des membres du gouvernement se sont rendus à un dîner organisé par Pierre-Jean Chalençon au palais Vivienne, en contrevenant aux restrictions concernant la distanciation sociale, le port du masque, le nombre de convives limité à 6 et le couvre-feu commençant à 19 heures, il y a lieu de s’offusquer. Dans cette affaire, Pierre-Jean Chalençon n’a cessé de patauger dans la semoule pour tenter d’expliquer les images capturées par des journalistes de M6, avançant tout d’abord un trait d’humour, puis un poisson d’avril et prétextant enfin une réunion professionnelle.
“Je ne suis qu’un prestataire de service”
Mais il n’est pas le seul à être inquiété par les accusations de tenir des dîners clandestins : le chef Christophe Leroy a lui aussi été perquisitionné et interpellé. Et les derniers jours, la polémique visait à inclure le chef Michel Sarran, qui s’est pourtant exprimé dans les médias, affirmant qu’il ne participait à ces mascarades. Mi-avril, il déclarait ainsi :
C’est lamentable et à proprement parler scandaleux parce que ça discrédite une profession par rapport aux Français, dans une période qui est assez compliquée pour nous. Je trouve que c’est pas respectueux par rapport à tous les restaurateurs qui font des efforts colossaux. […] On m’a proposé de faire des repas privés, j’ai toujours refusé […] Il fallait que j’accompagne seize personnes et que je fasse des repas. Je n’ai pas voulu. C’était dans des lieux prestigieux et je m’y suis complètement opposé.
Une enquête du Monde publiée hier, jeudi 22 avril, pointait du doigt les dîners organisés par le Club TP90, restaurant d’entreprise de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) dont la carte des menus est signée Michel Sarran. Celui-ci a toutefois tenu à clarifier la situation :
Je ne suis pas présent lors de ces déjeuners ou diners à la Fédération Nationale des Travaux Publics. Je ne suis qu’un prestataire de service qui a signé la carte de cette Fédération. Un de mes salariés est délégué à la cuisine de cette Fédération. Cette prestation intervient dans le cadre d’un contrat annuel et ma société est rémunérée directement par la Fédération Nationale des Travaux Publics et aucunement par les personnes présentes à ces déjeuners ou dîners.
Qui plus est, les repas ayant lieu dans des restaurants d’entreprise, ils sont aménagés avec des “horaires décalés” et leur ouverture est la responsabilité de la seule entreprise. De quoi mettre fin à un débat.