Nicolas Bedos : il invite à arrêter le confinement et le port du masque
Le réalisateur s'est attiré les foudres des internautes, et notamment du personnel médical et des personnes à risque, qui rappellent la réalité du terrain.
Excédé par les nouvelles mesures gouvernementales, le réalisateur Nicolas Bedos a fait savoir son mécontentement en publiant un long texte sur Instagram. Face à la recrudescence des admissions en réanimation, au taux d’incidence pour 100 000 habitants et à la découverte de 70 nouveaux foyers de contamination, le gouvernement a durci dans certaines régions les restrictions sanitaires. Ainsi deux nouvelles couleurs s’ajoutent à la cartographie du virus sur le territoire national (super rouge et écarlate), les bars et restaurants de Marseille doivent fermer leurs portes dès ce samedi, et à Lille les bars fermeront 22 heures maximum à partir de lundi, tandis que les salles de sport, gymnases, salles de fêtes et plus sont toutes frappées par une interdiction de célébrations d’activités festives et que les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public seront eux aussi prohibés.
“Nos aînés ont besoin de notre tendresse davantage que de nos précautions”
Il n’en a pas fallu plus pour faire craquer l’ancien chroniqueur de On n’est pas couché. Sur Instagram, il s’est fendu d’un long texte invitant à se passer de masque et à stopper le confinement : “Bon, allez, soyons francs : Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements. Excepté face à vos parents très fragiles (quand ils le souhaitent, ce qui n’était pas le cas de mon père, meurtri à mort d’être privé de notre amour). Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales. Nous devons désormais vivre, quitte à mourir (nos aînés ont besoin de notre tendresse davantage que de nos précautions). On arrête d’arrêter. On vit. On aime. On a de la fièvre. On avance. On se retire de la zone grise. Ce n’est pas la couleur de nos coeurs.
Piqûre de rappel par les personnes touchées par la maladie
Plus loin, visiblement conscient que son message fera réagir, il écrit : “En ce monde de pisse-froid, de tweets mélodramatiques et de donneurs de leçons, ce texte sera couvert d’affronts mais peu m’importe : mes aînés vous le diront : vivons à fond, embrassons nous, crevons, ayons de la fièvre, toussons, récupérons, la vie est une parenthèse trop courte pour se goûter à reculons.” Il a immédiatement été rappelé à l’ordre par une infirmière qui lui a rappeler la réalité du front, ainsi que par une personne immuno-dépressive qui lui remémore que “la seule chose qui me protège sont le masque et les gestes barrières” et qu’elle ne veut pas “mourir parce que porter un masque devient si on écoute les gens la pire des tortures“.