Nicolas Hulot : il tacle le gouvernement et explique son départ
L'ancien ministre regrette que les fonds publics ne soient pas destinés au bien public et revient sur son choix de démissionner du gouvernement en 2018.
Ministre de la Transition écologique et solidaire pendant un an, 3 mois et 18 jours (du 17 mai 2017 au 4 septembre 2018), Nicolas Hulot était alors avant tout connu pour avoir animé des années durant l’émission Ushuaïa avant de créer une fondation éponyme en 1990. Le journaliste avait refusé d’être à la tête du ministère de l’écologie sous Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande mais a cédé en 2017 pour intégrer le gouvernement Philippe I et II.
“Sur tous ces sujets-là je n’avais pas la main”
Cependant, comme chacun le sait, il n’a pas fait long feu par souhait personnel. Sur France Inter, il avait alors déclaré : “Je vais prendre la décision la plus difficile de ma vie. Je ne veux plus mentir. Je ne veux pas donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie qu’on est à la hauteur sur ces enjeux là. Et donc je prends la décision de quitter le gouvernement.” Invité au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV ce mardi 9 février, l’ancien homme politique et toujours militant écologiste a affirmé qu’il ne “ferait jamais procès d’intention à Emmanuel Macron sur sa sincérité en matière d’écologie. Je pense qu’il n’en a pas la même lecture“.
Lorsque Jacques Bourdin lui demande pourquoi il n’a pas initié des alternatives aux pesticides lorsqu’il était au gouvernement, Nicolas Hulot répond :
Ça ne vous a pas échappé que j’ai quitté le gouvernement. Entre autres parce que sur tous ces sujets-là je n’avais pas la main. […] J’étais à l’origine des États Généraux de l’alimentation, je n’en ai pas eu la possibilité d’en avoir non seulement la main mais éventuellement une coparticipation, donc c’est à cause de ce manque d’ambition, de vision. […] On n’a pas besoin de plus d’argent, il faut simplement mieux le flécher, mieux le conditionner. Et c’est vrai dans beaucoup de politiques publiques. […] Seulement 1% participer véritablement à réduire l’utilisation des pesticides. Ce n’est pas une fatalité, c’est une forme d’aberration et de résignation.