Patrick Poivre d’Arvor : de nouvelles accusations accablent le journaliste
PPDA n'est plus apparu sur le plateau de Cnews depuis un mois maintenant. Avec ces nouveaux témoignages, il risque de s'éclipser plus longtemps encore de la chaîne du groupe Bolloré.
Selon de nombreux témoignages, Patrick Poivre d’Arvor aurait utilisé sa notoriété à mauvais escient afin de demander des faveurs sexuelles à de jeunes femmes, quand il ne les agressait pas tout simplement. Journaliste vedette de TF1 de 1987 à 2008 après avoir officié plusieurs années sur Antenne 2, il est accusé par Florence Porcel de l’avoir contrainte à pratiquer une fellation, quand 5 ans plutôt, en 2004, il aurait glissé sa main dans la culotte de l’auteure.
“Je n’avais pas le choix, sinon je ne travaillais plus”
De nombreux témoignages sont venus corroborer ces accusations. Ainsi de jeunes femmes “en talons haut” auraient régulièrement défilées dans son bureau, ce que d’anciens collègues appelaient avec cynisme “Le McDo de Patrick”. Le journaliste aurait mis en place avec “un autre ex-présentateur vedette de TF1 lui-même très insistant avec les femmes” un concours reposant sur un “système de points” attribués aux femmes qu’ils parvenaient à “conquérir“. Si une enquête a été ouverte, elle risque de prendre des mois et il bénéficie à ce titre de la présomption d’innocence.
De nouveaux témoignages accablent le journaliste, le journal Le Monde ayant “recueilli les témoignages de huit femmes” qui évoquent “un répétitif « abus de position dominante ».” Parmi ces nouvelles déclarations, la journalistes Hélène Devynck, taulière du milieu, qui rapporte :
À toutes les filles de la rédaction, il demandait : “Est-ce que t’es en couple, est-ce que t’es fidèle ?” C’était même devenu son surnom. […] C’était impensable de ne pas passer à la casserole, mais tout autant impossible de le dire. Moi, je ne l’ai pas dit, je savais bien que si je disais quelque chose, il y avait un tel déséquilibre que je serais la pute et lui le séducteur.
La journaliste a fini par se rendre au domicile de PPDA à Neuilly, et raconte :
J’ai cédé. Mais j’ai serré les dents, et étouffé mes larmes. C’était vraiment humiliant. Je n’avais pas le choix, sinon je ne travaillais plus. Quand j’ai voulu que notre collaboration s’arrête, il a été vexé et cruel, et est allé dire à toute la rédaction que j’étais nulle.
Un rapport de forces dont le journaliste est aujourd’hui accusé d’avoir tiré parti. Trois des nouveaux témoins dénoncent des “faits s’apparentant à des viols“, quand les cinq autres évoquent des “faits pouvant être qualifiés d’agressions sexuelles ou de harcèlement“.