Patrick Poivre d’Arvor : le journaliste accusé de viols, ses anciens collègues témoignent
Profitant de son emprise sur les jeunes filles, PPDA en aurait fait défiler quotidiennement dans son bureau.
Cette semaine, Le Parisien révélait que la brigade de répression de la délinquance contre la personne de la police judiciaire de Paris avait ouvert une enquête préliminaire suite aux accusions de viols portées à l’encontre de Patrick Poivre d’Arvor par Florence Porcel, qui avait déposé plainte auprès du parquet de Nanterre.
“Le McDo de Patrick”
Celle-ci accuse l’ancien présentateur de viols, affirmant que l’ancienne vedette du JT de TF1 “lui aurait imposé une fellation sans protection par la force” en 2009 et qu’il “aurait abusé d’elle dans son bureau après l’avoir invitée à assister aux coulisses du journal du soir” une première fois en 2004. Comme Camille Kouchner avec La Familia Grande publié le 7 janvier dernier, Florence Porcel publiait elle aussi un ouvrage à portée cathartique, Pandorini, aux éditions JC Lattès. Elle raconte que, encore étudiante et impressionnée par le parcours du journaliste, elle lui adresses certains de ses écrits ; quelques temps après, il lui téléphone, lui demande de se décrire physiquement et veut savoir à quelle fréquence elle se masturbe.
Alors âgée de 21 ans, elle est invitée à assister au journal de 20h le lendemain et révèle qu’une fois seule avec lui, “PPDA” l’agresse “en l’embrassant puis en introduisant sa main dans sa culotte” avant de la pénétrer sans son consentement. Elle ne réalise pas alors qu’en ces conditions, il s’agit d’un viol. Pendant des années, il aura une emprise sur elle, jusqu’à une deuxième agression en 2009. Le Parisien, qui a contacté d’anciennes collègues du journaliste, rapporte les propos suivants :
Les étudiantes qui le sollicitent pour une thèse ou un mémoire de fin d’étude reçoivent une invitation manuscrite pour assister au tournage de Vol de nuit ou Ex-Libris. Idem pour celles qui rêvent de travailler dans la plus puissante chaîne de France.
Une ancienne journaliste a également témoigné, déclarant :
On m’avait mise en garde sur sa réputation mais je voulais quand même tenter ma chance. J’ai tout de suite senti le malaise quand j’ai croisé le regard de sa secrétaire.
D’après une ancienne collègue, ces jeunes filles séduites par le journaliste, qui défilaient régulièrement dans son bureau, étaient surnommées “Le McDo de Patrick” : “Chaque soir après le JT, on le voyait passer dans les locaux avec des créatures éthérées perchées sur des hauts talons” raconte une ancienne employée de la première chaîne. Des témoignages accablant qui poussent un reporter ayant travaillé 10 ans avec “PPDA” à déclarer :
À chaque fois qu’un scandale MeToo éclate, je ne peux m’empêcher de me demander “Pourquoi rien ne sort sur Patrick Poivre d’Arvor ?”
Avant de confirmer ces faits et de condamner le journaliste, la justice doit cependant décider de leur véracité.