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Quotidien : les confidences de Flavie Flament sur son inceste

Médias > Quotidien
Par Lionel,  publié le 26 janvier 2021 à 16h30.

La difficile enfance de l'animatrice était le centre de l'attention hier sur le plateau de Yann Barthès. Un moment terrible et touchant.

En 2017 dans La Consolation, Flavie Flament levait le voile sur son enfance dictée par la folie d’une mère dépressive et manipulatrice, prête à jeter sa fille dans les bras du premier prédateur venu en échange d’un court instant de strass et de paillettes ; observée à tout instant par une mère obsédée par sa ligne, contrainte à des pesées quotidiennes et à des restrictions, Flavie Flament est exposée comme un objet et sera en conséquence violée par un photographe alors qu’elle n’avait que 13 ans.

“Je suis devenue autre au moment où j’ai été violée”

L’affaire Duhamel, déclenchée par la publication d’un livre par Camille Kouchner et dénonçant l’inceste de son beau-père sur son frère jumeau Victor en 1988 lorsque celui-ci était âgé de 14 ans, a permis de libérer la parole des victimes de viols et d’inceste, mais aussi de porter l’âge légal de consentement à 13 ans — quand les célébrités et journalistes réclament 15 ans et 18 ans pour les personnes handicapées — et une révision probable de la période de prescription.

Invitée hier sur le plateau de Quotidien avec une autre victime, la comédienne et réalisatrice Andréa Bescond, Flavie Flament est revenue sur le drame qu’elle a subit face à une photo d’elle enfant, comme bien des célébrités en ont publiés pour dénoncer la pudeur des législateurs sur une révision de l’âge de consentement :

Moi je vois une petite fille une petite fille qui va vivre quelques mois après l’innommable, cette petite fille que je n’ai de cesse maintenant d’essayer de défendre et avec laquelle je veux me réconcilier parce que c’est ça aussi la résilience. C’est à un moment donné s’emparer de l’enfant qu’on a eu en soi et qui est là en permanence et qui pleure au fond de nous. Parfois je vois cette petite fille et j’ai vraiment envie de la prendre dans mes bras et de lui dire ce que j’aurais aimé que l’on me dise à l’époque : “Tout va bien se passer, on va s’occuper de toi, on va te défendre”. […] On se sépare de l’enfant qu’on a été et quand je la regarde je vois Poupette mais je suis devenue autre au moment où j’ai été violée.

Dans son ouvrage publié en 2017, elle expliquait avoir fait un malaise boulevard Malesherbes lorsque la mémoire des évènements traumatiques a resurgi. Sur le plateau de Quotidien hier, elle s’est exprimé sur l’amnésie traumatique, soit la capacité de notre cerveau à enfouir et nier des souvenirs douloureux :

Lorsque vous vivez quelque chose de dramatique et encore plus lorsque vous êtes enfant et que votre vie psychique est mise en danger, ce que vous êtes en train de vivre va se ranger dans une partie de votre mémoire qui n’est plus accessible. Et parfois ça ressort à la faveur d’un autre évènement traumatique. Ça commence par une forme de sidération vous n’êtes plus là, c’est ce que je vous disais tout à l’heure, j’ai abandonné cette petite fille à son violeur et j’ai oublié, mais véritablement pendant une trentaine d’années. Et un jour ça vous revient dans la gueule avec la même violence que quand vous l’avez vécu, ces souvenirs-là ne sont pas polis par le temps, vous revivez tous les détails, les odeurs, les images dont vous ne comprenez pas l’origine.

Le courage de Flavie Flament et sa résilience pourraient conduire d’autres personnes à se confier.

Le Récap
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