SI vous avez suivi l'actualité de ce début de semaine, vous avez certainement appris la disparition du compositeur Ennio Morricone. Le cinéma lui doit énormément. Et le maestro a décidément tout fait avec la plus grande classe.
Le maestro Ennio Morricone est décédé dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 juillet. Quelque temps avant son décès, il avait rédigé une nécrologie intitulée “Ennio Morricone, je suis mort”. Ces quelques lignes très émouvantes ont été publiées ce mardi 7 juillet dans la presse italienne.
Ennio Morricone avait écrit sa propre nécrologie
“Ennio Morricone est mort. Voici comment je l’annonce à tous mes amis qui ont toujours été proches de moi et aussi à ceux qui sont un peu loin”. Voici commence cette nécrologie signée de la main du compositeur à qui l’on doit tant de musiques de film cultes. À sa femme Maria, “le plus douloureux des adieux”. Un message ô combien émouvant que ce grand homme avait pris le temps de penser et d’écrire pour le moment fatidique.
Le maestro doublement oscarisé évoque notamment le réalisateur Giuseppe Tornatore et quelques-uns de ses plus proches amis, sans oublier d’embrasser ses enfants et petits-enfants. “J’espère qu’ils comprennent combien je les aime”, écrit-il. Quant à son choix de funérailles intimes ? Tout simplement “pour une seule raison : je ne veux pas déranger”. Un grand homme jusque dans la mort.
Un adieu émouvant et toujours plein d’amour
Ci-dessous, le texte complet de la nécrologie d’Ennio Morricone :
Ennio Morricone est mort. Voici comment je l’annonce à tous mes amis qui ont toujours été proches de moi et aussi à ceux qui sont un peu loin et je les salue avec beaucoup d’affection. Impossible de tous les nommer. Mais une pensée spéciale est pour Peppuccio et Roberta, ces amis fraternels si présents dans les dernières années de ma vie.
Il n’y a qu’une seule raison qui m’incite à saluer tout le monde de cette manière et à demander des funérailles dans la plus stricte intimité : je ne veux pas vous déranger.
Je salue chaleureusement Ines, Laura, Sara, Enzo et Norbert, pour avoir partagé une grande partie de ma vie avec moi et ma famille.
Je veux me souvenir de mes sœurs Adriana, Maria, Franca et de leurs proches avec amour et leur faire savoir combien je les aimais.
Un salut plein, intense et profond à mes enfants Marco, Alessandra, Andrea, Giovanni, ma belle-fille Monica et à mes petits-enfants Francesca, Valentina, Francesco et Luca.
J’espère qu’ils comprennent combien je les aime.
Enfin et surtout, Maria. Je lui renouvelle l’amour extraordinaire qui nous a unis et que je regrette d’abandonner. À elle, le plus douloureux des adieux.