Isabelle Carré : elle témoigne en soutien aux victimes d’inceste
L'actrice et comédienne de théâtre partage la douleur des victimes d'inceste, de plus en plus nombreuses à faire entendre leurs voix.
Romancière depuis 2018 lorsqu’elle a publié Les Rêveurs et deux ans plus tard Du côté des Indiens, Isabelle Carré est avant tout une actrice qui a remporté le tant convoité César de la meilleure actrice en 2003 pour son rôle dans Se souvenir des belles choses, et également une comédienne de théâtre qui a remporté le Molière de la comédienne en 1999 et 2004, la première fois pour Mademoiselle Else et la seconde pour L’Hiver sous la table.
“En lisant ce livre j’ai reconnu une partie de ma vie”
Hier, elle prenait la parole via le compte Twitter d’Andréa Bescond pour venir en soutien aux femmes et aux hommes qui ont été victimes d’inceste. Elle remercie au passage Camille Kouchner, qui a déclenché avec la publication d’un livre autobiographique le 7 janvier dernier ce qui est déjà nommé “L’affaire Duhamel”, en dénonçant les actes de pédophilies qu’aurait fait subir ce dernier sur son frère jumeau Victor en 1988 lorsque celui-ci était âgé de 14 ans. La parole des victimes de viols et d’inceste a été libérée par cet ouvrage, et elles demandent de porter l’âge légal de consentement à 15 ans et 18 ans pour les personnes handicapées — au lieu de 13 ans pour la loi Billon.
Si Isabelle Carré s’exprime, c’est tout à la fois pour remercier celle qui a aidé la langue à se délier que les autres victimes qui ont fait part de leur témoignage et d’y laisser le sien, comme Flavie Flament l’a fait avant elle.
Je voudrais remercier Camille Kouchner pour ce cadeau qu’elle nous a fait, ce livre qui a permis à la parole de se libérer et à tant de personnes de s’exprimer. Y compris moi, puisqu’en lisant ce livre j’ai reconnu une partie de ma vie et j’ai ressenti une émotion incroyable de voir que je n’étais plus seule.
Comme les autres personnalités qui se sont prononcés sur l’inceste ces derniers jours, Isabelle Carré demande à aller plus loin que la loi Billon :
Cet élan qui est le nôtre aujourd’hui, il ne faudrait pas qu’il soit déçu. Le seuil de non consentement ne doit pas être fixé en deçà de l’âge de 15 ans, 18 ans pour les personnes handicapées. Il est essentiel que le message envoyé à la société soit clair.
Merci de témoigner Isabelle Carré
Seuil de non consentement fixé à 15 ans et 18 en cas d'inceste.
Non à la loi Billon. pic.twitter.com/aT9HS40xkV— Bescond Andréa (@AndreaBescond) January 26, 2021