L’Académie des Césars revoit ses statuts, pour plus de parité et de diversité
Personnalités et professionnels du cinéma avaient pointé du doigt plusieurs dysfonctionnements dans institution de l'Académie des Césars. Ils réclamaient une vraie réforme de la gouvernance. La voici.
C’était il y a cinq mois. Une crise qui secouait le cinéma français. La démission collective des dirigeants de l’Académie des Césars. Aujourd’hui, celle-ci annonce l’adoption d’une vaste réforme de ses status, avec notamment la mise en place d’une “parité intégrale” entre hommes et femmes dans les instances décisionnaires.
L’Académie des Césars se réforme en profondeur
Depuis ces modifications, les 4 313 membres de l’Académie qui votent pourront être candidats et choisir leurs représentants. Assemblée générale, conseil d’administration et bureau de l’association seront paritaires, et toujours avec un duo homme/femme à la présidence. Une première étape nécessaire pour tenter de sauver l’institution accusée notamment d’opacité par de nombreuses personnalités du septième art.
Mi-février, la direction de l’Académie démissionnait après plusieurs semaines d’une crise sans précédent. Deux semaines plus tard, la 45ème cérémonie des Césars avait lieu dans un contexte très particulier. On se souvient que l’actrice Adèle Haenel avait quitté la salle lorsque Roman Polanski, accusé de viols, se voyait attribuer le prix de la meilleure réalisation.
Cela suffira-t-il à redorer son blason et moderniser l’ensemble ?
Au-delà de ce système de vote qui devrait permettre de mieux respecter la parité, ces nouveaux status impliqueront aussi davantage les 4 600 professionnels du cinéma membres de l’Académie dans les décisions de l’association. Désormais, il faudra élire un ou nouvelle présidente pour prendre la succession de Margaret Menegoz qui avait pris le relais au pied levé du producteur Alain Terzian – qui sortait alors de 17 années aux commandes, une situation elle aussi très critiquée -. Espérons maintenant que ces changements permettront d’insuffler un véritable vent nouveau dans l’institution la plus prestigieuse du cinéma français. À suivre !