Le nouveau film Predator bouscule deux traditions majeures de la saga après 38 ans — et c’est une bonne chose

Image d'illustration. Predator Badlands20th Century Studios / PR-ADN
Le prochain film de la saga Predator s’apprête à bouleverser deux éléments emblématiques établis depuis près de quatre décennies. Pourtant, ces évolutions promettent d’apporter un nouveau souffle sans trahir l’esprit original de la franchise culte.
Tl;dr
- Premier héros Yautja et classification PG-13 inédite.
- Violence atténuée, accent sur l’histoire et la mythologie.
- Relance ambitieuse de la franchise par Dan Trachtenberg.
Un virage inédit pour l’univers Predator
Au fil des décennies, la franchise Predator s’est forgé une réputation indissociable de ses scènes d’action sanglantes et de son ambiance anxiogène. Pourtant, avec l’arrivée de Predator: Badlands, un changement radical semble s’opérer. L’œuvre réalisée par Dan Trachtenberg, déjà saluée pour le succès de Prey, introduit une rupture assumée avec les habitudes du passé : pour la première fois, un film PG-13, sans humain en tête d’affiche, et un membre du peuple Yautja érigé en protagoniste.
L’audace d’un Predator héros
Là où chaque épisode précédent mettait l’humain au centre face à un monstre implacable, Predator: Badlands choisit le parti pris inverse. Cette fois, c’est Dek — un jeune Yautja incarné par Dimitrius Schuster-Koloamatangi — qui partage l’affiche avec Thia, androïde synthétique signée Weyland-Yutani, interprétée par Elle Fanning. Ensemble, ils évoluent dans un univers foisonnant de créatures inédites et affrontent des dangers que les premières bandes-annonces laissent entrevoir avec une richesse visuelle rarement atteinte dans la saga.
Un repositionnement risqué… mais salutaire ?
La décision de tempérer la violence graphique a pu inquiéter certains fans attachés à l’ADN « slasher » originel. Or, ce virage pourrait bien donner un nouveau souffle à une série qui peinait à se renouveler après six volets et trente-huit ans d’existence. En misant sur une narration plus fouillée et une mythologie enrichie autour du peuple Yautja — jusqu’ici réduit à de simples antagonistes — Trachtenberg propose un regard neuf où l’intensité ne rime plus systématiquement avec gore.
À ce titre, voici ce que change concrètement ce nouvel opus :
- Nouveau public visé : classification PG-13 pour élargir l’audience.
- Peur revisitée : accent sur le suspense et la découverte plutôt que sur l’ultra-violence.
- Diversité narrative : alliance inédite entre un Predator et un synthétique.
L’avenir s’annonce prometteur pour la saga
Il serait réducteur de voir dans ces bouleversements un simple opportunisme marketing. Bien au contraire : en rompant avec la recette usée du Yautja exterminateur venu sur Terre, Predator: Badlands se donne les moyens de construire des bases solides pour de futures explorations — y compris un potentiel renouveau d’Alien vs. Predator. Les premiers retours sont encourageants ; tout laisse penser que cette mue audacieuse pourrait bien ressusciter durablement la mythologie initiée en 1987.
