Luc Besson : accusé de viol, la juge pourrait clore l’affaire sur un non-lieu
L'incompréhension de la victime présumée, Sand Van Roy, est totale. Mais selon l'AFP, les investigations touchent à leur fin sans apporter de conclusions en faveur de l'actrice.
Depuis 2018, le réalisateur et scénariste Luc Besson est accusé de violences sexuelles et une enquête a été ouverte par une juge d’instruction en mai, lorsque l’actrice Sand Van Roy portait plainte contre Luc Besson pour viol. La jeune femme aurait entretenu une liaison avec lui et décrit une relation sexuelle “sans grande douceur” d’après les propos recueilli à l’époque par le Journal du Dimanche. Cinq autres femmes ont témoignés contre le réalisateur, puis d’autres encore, portant à neuf le nombre de victimes présumées du cinéaste.
Une enquête trop vite clôturée ?
Classée sans suite par le parquet de Paris début 2019, Sand Van Roy déposait plainte avec constitution de partie civile la même année, poussant la juge d’instruction Laurence Lazerges a rouvrir une enquête en octobre 2019. Luc Besson était alors placé sous le statut de témoin assisté le 25 janvier 2021 afin d’être entendu, car des éléments de suspicion demeurent. Son ex-femme Maïwenn avait témoigné tout comme son l’épouse actuelle du réalisateur, Virginie Silla, assurant qu’il n’avait jamais été violent.
L’AFP a apprit, dans un courrier daté du 25 février 2021, que la juge d’instruction du tribunal de Paris Marie-Claire Noiriel, en charge du dossier depuis le mois de septembre 2020, a annoncé sa volonté de clore l’investigation aux parties, procédure pouvant déboucher sur un non-lieu. Si l’avocat de Luc Besson se réjouit d’une décision “totalement logique“, l’avocat de l’actrice estime de son côté qu’une “confrontation eut été le minimum qu’une partie civile est en droit d’attendre de son juge“. Mediapart fait état d’une “instruction à trous“, notant que l’enquête est close “sans avoir elle-même auditionné l’actrice, ni organisé de confrontation judiciaire avec le réalisateur, ni entendu plusieurs témoins clés, ni exploré certaines pistes“. De quoi causer des remous.
La juge chargée de l’enquête pour viol visant Luc Besson a fait savoir à la plaignante que l’instruction était terminée. Sans avoir elle-même auditionné l’actrice, ni organisé de confrontation judiciaire avec le cinéaste, ni entendu plusieurs témoins clés.https://t.co/4RLSSXafZz
— Marine Turchi (@marineturchi) March 17, 2021
Je me demande si, un jour, on pourra dire que porter plainte n’est pas une toujours une solution pour les victimes de violences.
Parce que la justice nous méprise, nous abîme un peu plus et qu’elle est souvent du côté de la personne qui nous a violenté.
Soutien @SandVanRoy pic.twitter.com/Z6dui4VgdI
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) March 17, 2021