Patrick Poivre d’Arvor : un “prédateur sans conscience” selon deux nouveaux témoignages
L'affaire prend une tournure plus sérieuse encore aujourd'hui avec d'autres personnes de la profession venues témoigner.
Comme Camille Kouchner avec La Familia Grande publié le 7 janvier dernier, Florence Porcel publiait elle aussi un ouvrage à portée cathartique le mois dernier, Pandorini, aux éditions JC Lattès. Elle assure avoir été sous l’emprise du journaliste de TF1, impressionnée par son charisme, sa notoriété et sa réussite professionnelle. Il en aurait abusé alors qu’elle n’avait que 21 ans. En fin de semaine dernière, le présentateur du JT de TF1 a répondu aux accusations portées à son encontre sur sa page Facebook.
PPDA bénéficie d’une “impunité hallucinante”
En 2004, seule avec Patrick Poivre d’Arvor dans son bureau, il aurait glissé une main entre les jambes de l’autrice, sous les sous-vêtements ; il lui aurait également imposé, cinq ans plus tard, une fellation. Le journaliste a depuis annoncé porter plainte pour “diffamation publique” et “dénonciation calomnieuse”, mais les témoignages continuent d’affluer. Un reporter ayant travaillé 10 ans avec “PPDA” a ainsi déclaré : “À chaque fois qu’un scandale MeToo éclate, je ne peux m’empêcher de me demander “Pourquoi rien ne sort sur Patrick Poivre d’Arvor ?””
Cette fois-ci, il n’y échappe pas. Un extrait d’émission vieux de 30 ans avec Béatrice Dalle les montre ainsi face à face, l’actrice demandant au journaliste s’il regrette de lui avoir envoyé certaines lettres. Une journaliste raconte à Closer son interaction avec PPDA lors d’un voyage de presse pendant lequel elle devait l’interviewer :
Le matin du premier jour, il m’avait demandé mon numéro de portable pour pouvoir “échanger plus longuement avec moi”. Et dans la foulée, il m’a envoyé un SMS me proposant de le rejoindre dans sa suite. Je l’ai appelé et j’ai prétendu que j’étais attendue pour décliner. Vu sa réputation dans le métier, c’était plus prudent. […] Le jour du retour en France, comme il profitait de sa suite jusqu’à la dernière minute, il m’a à nouveau proposé d’y monter “pour poser mes valises et prendre une douche si je voulais”. PPDA était bien plus qu’un dragueur impénitent, c’était un malade.
Un second témoignage enfonce le clou. Il émane d’une ancienne collègue du présentateur vedette de TF1 :
C’est un prédateur sans conscience, qui sera toujours dans le déni de ce qu’il a fait subir à de très jeunes femmes. Ce qui me choque, c’est qu’il se soit conduit ainsi dans le cadre de son travail. Cette impunité hallucinante.
Une impunité qui prend fin aujourd’hui.