Netflix va payer entre 150 et 200 millions d’euros tous les ans pour le financement de la création française

Les acteurs de la SVOD de types Netflix vont devoir passer à la caisse afin d'aider la création française.
Invitée dans la matinale de France Inter, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a confirmé que les négociations pour la contribution des principales plateformes de SVOD à la création française avaient abouti, et que ces plateformes devront investir de 150 à 200 millions d’euros par an dans la création française. Face à Nicolas Demorand et Léa Salamé, la ministre a parlé des difficultés des métiers de la culture face à la crise sanitaire et le ras le bol des professionnels du secteur.
Un équilibrage avec la télévision
Alors que les acteurs historiques de l’audiovisuel comme les chaînes de télévisions se plaignent de la différence de traitement entre eux et les plateformes de streaming, Roselyne Bachelot a précisé qu’après dix jours de tractations un accord a été trouvé : “Nous avons abouti à un accord après dix jours de tractations. Nous avons négocié avec les producteurs, le monde du cinéma et des plateformes dans le cadre du décret SMAD qui va obliger les plateformes à participer à la création cinématographique et audiovisuelle française“, a lancé la ministre.
Amazon Prime Video, Apple TV+ ou encore Disney+
Ainsi, Amazon Prime Video, Netflix, Apple TV+ ou encore Disney+ devront provisionner 20 à 25% du chiffre d’affaires au financement d’oeuvres locales. A titre d’exemple, Netflix versera entre 150 voire 200 millions d’euros par an pour la création française. En échange, les plateformes bénéficieront d’une exploitation des oeuvres plus tôt dans la chronologie des médias ; en d’autres termes, elles ne seront plus obligées d’attendre 36 mois après la sortie en salles d’un film pour le proposer à leurs abonnés.