Covid-19 : Jean-François Piège et Hélène Darroze lancent un appel à l’aide
Les mesures de confinement et de distanciation sociale prises contre le Covid-19 ont fait fermer bon nombre de commerces, y compris les restaurants. Certains subsistent avec la livraison mais pour d'autres, notamment les gastros, la situation est très difficile.
De nombreuses entreprises ont été touchées par la pandémie de Covid-19. C’est le cas notamment des restaurants, dont ceux des très connus Jean-François Piège et Hélène Darroze. Ils dressent aujourd’hui tous deux un état des lieux inquiétant pour eux mais pour toute la profession.
Jean-François Piège et Hélène Darroze dans une situation financière très délicate
Philippe Etchebest s’est plus d’une fois exprimé sur le sujet : “La trésorerie était déjà très faible avec tous les mouvements sociaux qu’il y a eus. Il y a beaucoup de restaurants qui n’avaient pas suffisamment de trésorerie. Ils étaient au bord du précipice, et là ils sont au fond du précipice. C’est un vrai cauchemar. Un cauchemar national et universel. Tout le monde est concerné, de la crêperie au 3 étoiles”, expliquait-t-il dans C à vous. Hélène Darroze avait ouvert JÒIA en 2018 et Marsan en 2019. Jean-François Piège et son épouse Élodie ont quant à eux acheté cinq restaurants. Le dernier avait ouvert en Janvier.
à cause de la pandémie de Covid-19
Les deux stars de Top Chef se sont confiées à Paris Match, Mercredi 13 Mai. Ils se souviennent de cette dernière nuit d’ouverture : “Nos restaurants étaient pleins, bondés cette dernière semaine. Une folie. Comme si les gens voulaient profiter jusqu’à l’ultime minute. Et, à 20 heures, Edouard Philippe annonce qu’il faut avoir fermé à minuit. J’étais devant ma télé, hébétée, je n’y croyais pas”, raconte Hélène Darroze. Jean-François Piège, lui, a “eu un choc”. “C’était d’une violence ! Le samedi soir, c’est le jour où on a le plus de stock ! Si on avait été prévenus un peu à l’avance…” Tous deux se retrouvent aujourd’hui lourdement endettés : “Et encore plus maintenant car, pour survivre, on a été obligés de prendre le PGE, le prêt garanti par l’Etat ; et je vais faire deux fois moins de chiffre d’affaires”, explique Hélène Darroze. Le Chef Piège, de son côté, prévoit seulement 30% de son chiffre : “Je pense que dans les gastros, entre la baisse de clientèle et celle du ticket moyen, on perd 70 %. Plus de repas des sociétés, plus de touristes.” Et de conclure, très pessimiste : “En cinq ans, avec mon épouse Elodie, on a acheté cinq restaurants. On a emprunté, on a mis en caution nos appartements, tout ce qu’on a. On a pris des risques. On a aussi contracté un PGE, mais après ? Cet endettement, il va bien falloir le rembourser !”
“La France sans restaurants n’est pas la France” clamait Jean-François Piège. Espérons que la situation se résorbera rapidement et que des solutions seront trouvées pour aider ce secteur très important dans l’économie française.