François Hardy : “J’ai très peur de souffrir”, la chanteuse se confie sur la mort
La chanteuse de 77 ans, très malade, explique son vécu et ses craintes.
Chanteuse phare de la variété française des années 1960 et 1970, Françoise Hardy est l’interprète des titres Tous les garçons et les filles ou Le temps de l’amour mais aussi de Message personnel, tous rentrés dans la culture populaire comme des classiques. Vedette des années yéyé et au-delà, elle a interrompu sa carrière musicale de 1988 à 1996, avant de revenir avec l’album Le Danger.
“La France est inhumaine sur ce plan-là”
Touchée par un cancer du pharynx en 2016, elle rentre en rémission, mais en 2019 un cancer lymphatique pour lequel elle est traitée la rend sourde d’une oreille. Dans le numéro paru jeudi 18 mars 2021 de Paris Match, elle revient sur ses inquiétudes et les conséquences de ses maladies, des propos relayés par Pure People :
Grâce aux rayons et à une immunothérapie, je suis devenue sourde d’une oreille et j’ai la tête asséchée – gorge, nez, bouche – je ne pourrais jamais rechanter. Mais ça ne me tourmente pas. En 2015, je n’ai pas eu conscience de ce qui m’arrivait car j’ai été pas mal dans le coma. Aujourd’hui, c’est pire, bien plus concret. Privée de salive depuis trois ans par 45 séances de radiothérapie, j’ai en permanence des détresses respiratoires, des crises d’étouffements et de suffocation, sans parler des hémorragies nasales interminables. Je n’ai pas peur de mourir mais j’ai très, très peur de souffrir, d’autant plus que c’est déjà le cas.
Comme d’autres avant elle, Françoise Hardy aimerait bénéficier d’une aide à la fin de vie :
Quand mon état deviendra encore plus insupportable, je n’aurai, hélas, pas le soulagement de savoir que je peux me faire euthanasier. La France est inhumaine sur ce plan-là.
Et si elle part, elle veut que les “deux êtres qu'[elle] aime le plus au monde“, Thomas Dutronc son fils, et Jacques Dutronc son ancien compagnon duquel elle n’a jamais divorcé, se souviennent d’elle :
J’aimerais juste que mon grand Tom se souvienne de moi comme d’une maman qui l’a aimé, qui l’aime plus que tout. Jacques sait qu’il a été, qu’il est l’homme de ma vie, et réciproquement. […] C’est une chance exceptionnelle d’avoir deux êtres comme eux dans sa vie.