Françoise Hardy : nouvelles confidences sur sa santé et son désir d’euthanasie
L'artiste de 77 ans, qui n'a plus de voix et dit souffrir terriblement, redoute de vivre encore longtemps ce calvaire, d'autant qu'en matière de législation, l'euthanasie fait défaut à la France.
Touchée par un cancer du pharynx en 2016, Françoise Hardy était finalement entrée en rémission, mais en 2019 un cancer lymphatique pour lequel elle est traitée la rend sourde d’une oreille. Elle confiait au début du mois de mars “je ne pourrais jamais rechanter” car sa “tête [est] asséchée – gorge, nez, bouche“. Privée de salive depuis trois ans par 45 séances de radiothérapie, elle passe fréquemment par des détresses respiratoires, des crises d’étouffements et de suffocation ainsi que des hémorragies nasales.
“Je déplore que la France manque d’humanité”
Elle dénonçait alors une France “inhumaine” sur le point de l’euthanasie, jamais encore abordé à l’Assemblée Nationale, ce qui a conduit des personnes très malades à passer la frontière de la Belgique pour bénéficier d’une fin de vie plus douce. Confiant qu’elle n’a pas peur de mourir, la chanteuse craint avant tout de souffrir plus encore, et pour longtemps. Elle appelait ainsi mi-mars à légaliser l’euthanasie. Dans les colonnes du Parisien, elle fait de même aujourd’hui.
Dans un entretien titré “Travailler me maintient en vie”, la chanteuse reconnaît la dimension thérapeutique du travail éditorial effectué pour l’ouvrage qui rassemble l’ensemble des paroles de ses chansons. Mais une fois de plus, elle regrette que la France, contrairement à d’autres de ses voisins, ne se soit pas penché sur la question de l’euthanasie :
J’ai envie d’être là pour ceux que j’aime, mais quand je vais trop mal physiquement, la peur de souffrir d’une façon encore plus insupportable et sans espoir d’aller mieux m’angoisse. Je déplore que la France manque d’humanité au point de ne pas légaliser l’euthanasie. Même l’Espagne et le Portugal l’ont fait.
Peut-être sera-t-elle entendue ?