Richard Berry : pourquoi sa fille Coline a gardé le silence avant de l’accuser de viol
Les faits sont aujourd'hui prescrits, mais ce que recherche Coline Berry, c'est avant tout la reconnaissance de ceux-ci par la justice.
Coline Berry, âgée de 45 ans, est la fille de Richard Berry et de Catherine Hiegel. Le 2 février, Le Point révélait que l’acteur était accusé par sa fille de faits incestueux lorsqu’elle était enfant, entre 8 et 10 ans. Dans la foulée des révélations d’inceste, lancée par Camille Kouchner avec son ouvrage La Familia Grande, de nombreuses célébrités — surtout des femmes — ont fait part de leur expérience : Isabelle Carré, Flavie Flament, Éva Darlan ou encore Sophie Darel en font partie. L’humoriste Popeck a également révélé avoir été battu et violé par sa femme.
“J’ai toujours eu très peur de mon père”
L’acteur s’en était défendu en évoquant un récit né de tensions lorsqu’il attendait un enfant avec sa compagne Pascale Louange et que Coline Berry attendait elle aussi un enfant avec son compagnon Romain Rotjman. Pour cette dernière cependant, cette prise de parole n’avait qu’un but : lui “confisquer la parole en s’attaquant à [sa] personne, à l’adulte, à la femme, à la mère de famille [qu’elle est] devenue et qu’il s’agit de détruire encore une fois“. La compagne de Richard Berry au moment des faits prenait sa défense puis sa fille démentait les accusations portées à son encontre.
FranceInfo publiait hier une interview avec Coline Berry qui pour la première fois depuis les accusations d’inceste sort de son silence. Elle explique qu’il “y a plusieurs périodes de [sa] vie où [elle a] pensé faire cette démarche” mais avoir longtemps craint pour les conséquences qu’aurait son acte :
J’ai toujours eu très peur de mon père, ça, c’est sûr, de sa violence, de beaucoup de choses. Oui, la peur de faire du mal à d’autres que soi. Pas qu’à mon père, à ma famille, à mes grands-parents. Ma grand-mère me disait d’attendre qu’il soit mort, parce que voilà, on fait tout exploser.
Après avoir été entendue par la brigade des mineurs, elle se dit “délestée de quelque chose“, mais aussi “soulagée” et “apaisée“. Elle espère aujourd’hui que sa prise de parole aideront d’autres victimes à faire connaître leur histoire.