Stephen King défie l’IA : Pas de peur pour le futur des scénaristes contrairement à James Cameron
Stephen King a déclaré ne pas être effrayé par l'intelligence artificielle, contrairement à certaines célébrités.
Stephen King et l’Intelligence Artificielle : une vision sereine au milieu de l’effervescence hollywoodienne
Au cœur des préoccupations d’Hollywood, l’Intelligence Artificielle (IA) suscite des inquiétudes croissantes parmi les acteurs et les scénaristes. Ces derniers ont même entamé une grève, cherchant à obtenir une revalorisation de leurs droits, mais aussi à encadrer l’usage de l’IA dans la création de scénario et le remplacement potentiel des acteurs. Face à cette agitation, Stephen King, la figure emblématique de la littérature d’épouvante, affiche une sérénité déconcertante.
Les craintes de l’industrie du cinéma face à l’IA
Depuis plusieurs mois, les acteurs et scénaristes hollywoodiens ont décidé de faire entendre leur voix. Leurs revendications sont doubles : tout d’abord, ils souhaitent une revalorisation de leurs droits. Ensuite, ils expriment une inquiétude croissante quant à l’usage de l’IA dans le milieu du cinéma. Ils craignent notamment que cette technologie soit utilisée pour créer des scénarios, voire pour remplacer les acteurs en imitant leur voix ou leur apparence.
Certains réalisateurs ont également exprimé leur inquiétude. Christopher Nolan a partagé ses doutes, tandis que James Cameron a confessé sa peur de l’IA, rappelant avoir prévenu les spectateurs à travers ses films dès 1984.
Stephen King : une voix discordante face à l’IA
Au milieu de ces voix inquiètes, Stephen King a étonnamment choisi de « ne pas craindre l’IA ». Dans une interview accordée à Rolling Stone, l’écrivain américain a exprimé son point de vue sur la question. Ses propos, rapportés ci-dessous, apportent une perspective différente sur le sujet.
« Permettez-moi de dire que je comprends les inquiétudes que suscite l’IA chez les scénaristes et les auteurs de séries télévisées. Il y a cette crainte, je pense que c’est une crainte non exprimée, que l’IA ait en quelque sorte écrit les sitcoms depuis le début et certaines séries dramatiques aussi, parce qu’elles sont assez classiques. Elles sont plutôt basées sur les chiffres. Mais en ce qui concerne l’IA, les livres écrits par l’IA, les scénarios écrits par l’IA, que peut-on y faire ? Vous pourriez tout aussi bien être le roi Canute essayant d’inverser la marée, parce que cela va arriver.
Mais j’ai beaucoup de mal à croire que l’IA – jusqu’à ce qu’elle atteigne une véritable sensibilité, ce qui est encore loin – puisse écrire quoi que ce soit. J’ai lu des poèmes écrits par des IA dans le style de William Blake, par exemple, et il y a le truc de Dieu, le truc de l’agneau et tout ça, mais ce n’est pas la même chose. Ce n’est même pas proche. C’est comme la différence entre Budweiser et une bière générique. Les deux vous donnent un peu de piquant, mais ce n’est pas la même chose. »
Soutien à la grève malgré une vision apaisée de l’IA
Stephen King ne craint donc pas l’IA. Pour autant, il tient à affirmer son soutien à la grève en cours à Hollywood. Il comprend les raisons de ce mouvement, et malgré son regard plus tranquille sur l’IA, il reste solidaire avec ses confrères de l’industrie cinématographique.