Camille Kouchner : comment elle a parlé pour la première fois à ses enfants de son passé
Devant composé avec une enfance traumatique, il n'a pas été facile pour l'enseignante d'évoquer celle-ci auprès de ses enfants.
Dans un livre publié le 7 janvier, La Familia Grande, Camille Kouchner, la fille de Bernard Kouchner, accuse son beau-père Olivier Duhamel d’avoir commis des actes pédophiles sur son frère jumeau, nommé Victor dans l’ouvrage, en 1988, lorsque celui-ci était âgé de 14 ans. Les révélations de Camille Kouchner ont contraints Olivier Duhamel à démissionner de ses fonctions et ont lancé une vague de révélations d’autres personnalités : Isabelle Carré, Flavie Flament, Éva Darlan ou encore Sophie Darel mais aussi Popeck ont fait part de leur expérience.
“J’ai dit qu’ils avaient été maltraitants avec nous”
La très médiatisée affaire Richard Berry, accusé par sa fille Coline de faits incestueux, est également partie des déclarations de Camille Kouchner. S’il n’a pas été facile pour la maître de conférences en droit privé de s’exposer ainsi sur le devant de la scène, il n’a pas été évident non plus d’évoquer l’affaire auprès de ses enfants, de leur expliquer notamment pourquoi ils ne voyaient pas leurs grands-parents. Invitée hier, lundi 15 février, dans l’émission Quotidien, elle est revenue sur ces difficultés avec Yann Barthès :
De la même manière que ce que j’ai écrit dans le livre, je leur ai aussi raconté à quel point ma mère était quelqu’un de merveilleux. J’ai toujours dit que j’avais la meilleure mère de la Terre, ce que je pense jusqu’à un certain point. Et au bout d’un moment, sur les conseils d’un psy et je trouve que c’était très bien, quand ils avaient 6, 7, 8 ans, j’ai dit qu’ils avaient été maltraitants avec nous.
J’ai pu raconter que ma mère avaient perdu ses parents et qu’elle avait quand même un peu dévissé aussi, il y avait beaucoup d’alcool et que donc elle était agressive. J’ai raconté que cette partie-là et puis j’ai attendu qu’ils posent des questions. Récemment, ma fille de 15 ans m’a dit mais “explique-moi mieux”. Et par ailleurs, ils n’ont pas pu assister à l’enterrement de leur grand–mère, ils n’ont pas compris pourquoi non plus…
Des révélations difficiles, mais nécessaires.