Olivier Duhamel : l’enquête pour incestes classée sans suite pour cause de prescription
L'affaire qui a agité l'ensemble des médias et lancé un mouvement de libération de la parole prend fin tout aussi subitement qu'elle avait commencé.
Dans un livre publié le 7 janvier, La Familia Grande, Camille Kouchner accuse son beau-père Olivier Duhamel d’avoir commis des actes pédophiles sur son frère jumeau en 1988, lorsque celui-ci était âgé de 14 ans. Ces révélations ont contraints Olivier Duhamel à démissionner de ses fonctions et ont lancé une vague de révélations d’autres personnalités.
Un délai de prescription trop court ?
À la suite de la publication du libre, la parole s’est libérée pour Isabelle Carré, Flavie Flament, Éva Darlan, Sophie Darel, Agnès b. mais aussi Popeck, qui tous ont raconté avoir été agressé sexuellement. Des figures très en vues tel que Richard Berry, Patrick Poivre d’Arvor et Gérard Louvin ont également été prises dans ce mouvement de libération de la parole, le courage des uns entraînant la bravoure des autres.
Le frère de Camille Kouchner a porté plainte contre son beau-père et a été entendu par la police, tout comme en 2011 il avait été entendu mais avait choisi de ne pas porter plainte. Cette fois, la plainte arrive trop en retard : BFMTV rapporte que « raison de la prescription de l’action publique« , le politologue ne sera pas inquiété par une procédure judiciaire — ce qui ne l’innocente nullement. En janvier, de nombreuses célébrités et personnalités de la classe politique demandaient à étendre le délai légal de prescription des crimes sexuels, aujourd’hui établi à 10 ans, ainsi que l’âge de consentement sexuel.
L'affaire Duhamel classée sans suite, les faits étant prescrits pic.twitter.com/4s6Bphq77k
— BFMTV (@BFMTV) June 14, 2021