Philippe Etchebest : sur le plateau de Laurent Delahousse, il défend les restaurateurs
Le chef bordelais s'est exprimé une fois de plus sur les conditions de travail de ses confrères pendant le confinement.
Le chef triplement étoilé Philippe Etchebest n’est pas connu pour garder la langue dans sa poche. Un défaut qui est à la fois une qualité, et qui lui a permis d’animer l’émission Cauchemar en cuisine. Le chef a souvent prit la parole cette année pour s’exprimer sur le confinement, la pandémie et les conséquences entre cette dernière et le secteur de la restauration.
Au mois de juin, il interpelait Emmanuel Macron car il estimait quelques jours plus tôt que 40% des restaurants pourraient fermer des suites de la pandémie. En septembre, en duplex avec BFMTV, il évoquait une “stigmatisation” des restaurateurs et la baisse de son chiffre d’affaires, de l’ordre de -28% au mois de juin. Le restaurateur est propriétaire de deux établissements au cœur de Bordeaux. En octobre, dans les colonnes du Figaro, il expliquait souffrir financièrement du confinement : “Mon modèle économique n’est pas viable durablement dans ces conditions“.
“On nous regarde couler”
Le deuxième confinement que connaît actuellement la France a des conséquences aussi rudes pour le secteur de la restauration que le premier, et le chef est venu défendre sa profession hier, dimanche 22 novembre, sur le plateau de Laurent Delahousse. Usant d’une analogie avec le tableau Le radeau de la Méduse, il a déclaré : “On est tous dans un même bateau, on rame péniblement, puis il y en a qui y restent, et on nous regarde couler petit à petit sans rien faire“.
Il s’est ensuite adressé au gouvernement : “Qu’il nous aide pour de vrai, pas des effets d’annonces. Il faut des seuils d’éligibilité pour pouvoir avoir des aides et je peux vous assurer que tout le monde n’y a pas droit, donc aujourd’hui, ce serait de mettre 15% du chiffre d’affaire en place pour pouvoir payer les frais fixes et pour pouvoir être à zéro et pour pouvoir espérer rouvrir en temps voulu, et pour que le plus grand nombre puisse le faire.“